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Le Maréchal Joffre et Louveciennes

Nous ne retracerons pas toute la vie du Maréchal Joffre que l’on peut retrouver dans de nombreux ouvrages mais nous évoquerons ses années à Louveciennes et l’empreinte qu’il nous a laissée.

Joseph Joffre (1852 – 1931), vainqueur de la bataille de la Marne (1914), épouse Henriette Penon le 26 avril 1905, il est alors âgé de 53 ans.
C’est en 1920, alors âgé de 68 ans et habitant une péniche sur la Seine, qu’il achète une châtaigneraie à Louveciennes et décide d’y faire construire sa propriété. Pour cela, il fait appel à l’architecte britannique M. Crosby. Le style de la demeure rappelle le style colonial que Joffre avait pu apprécier lors de nombreuses visites aux Etats-Unis.
Pendant les deux ans de la construction de sa propriété, « La Chataigneraie », le Maréchal et sa femme habitent non loin de là, au 8 rue des Creux (devenue rue du Maréchal Joffre le 6 août 1922). La demeure est située dans le haut de la rue des Creux, à l’angle avec le chemin des Gressets.

Photo des années 1930 de l’entrée de la propriété Joffre

Le Maréchal Joffre s’investissait dans la vie de sa ville qu’il aimait beaucoup.

(Photo du livre « Louveciennes mon village » de Jacques et Monique Laÿ)

Cette photo de 1929 représente le Maréchal Joffre qui remet une décoration au pompier Leduc sur la Place de l’église en présence du Professeur Tuffier alors maire de la commune.

Le Maréchal Joffre décède en janvier 1931. Sa dépouille, après des obsèques nationales, reçoivent une sépulture provisoire aux Invalides.
Il voulait être enterré dans sa propriété de Louveciennes. C’est ainsi qu’est construit un mausolée dans le parc, après sa mort, sur les plans de l’architecte Jacques Laffillée, son gendre. Sa dépouille est transférée en 1933 à Louveciennes, où elle repose encore aujourd’hui.

Le Général de Gaulle est venu à Louveciennes pour visiter le mausolée le 12 janvier 1951.

Photo de Henriette Joffre devant le Mausolée de La Chataigneraie

Henriette Joffre, sa femme, décède en 1956 à l’âge de 92 ans. Elle repose aux côtés du Maréchal.  Ci-dessus, une rare photo d’elle devant le mausolée.

Joffre souhaitait que son parc soit entretenu par un ancien « poilu ». Il avait confié cette tâche à un ancien de la bataille de La Marne, Fernand Topin, bien que ce dernier eût été mutilé du bras gauche pendant la Première Guerre Mondiale. Germaine Topin, son épouse, était dame de compagnie de Madame Joffre après le décès du Maréchal. Quelques membres de la famille de Germaine et Fernand Topin résident toujours à Louveciennes.

Fernand Topin devant le Mausolée du Maréchal Joffre à Louveciennes(Paris Match N355 du 28 janvier 1956)

Vue aérienne de la propriété de la Chataigneraie avec au second plan la ville de Louveciennes et sur la gauche, l’Aqueduc.

Chaque année, le 11 novembre, se déroulait une cérémonie commémorative au Mausolée où des membres de la famille Joffre et officiels venaient se recueillir. Malheureusement, depuis la période du COVID pendant laquelle les cérémonies avaient été annulée, cette commémoration ne se fait plus mais peut être que cela reviendra.

Le 5 mai 2023 a eu lieu à l’Hôtel des Ventes Drouot à Paris, la vente du mobilier de La Châtaigneraie. De nombreux objets, meubles et tableaux ayant appartenu au Maréchal Joffre ont été vendus. On retrouva notamment des tableaux de Jeanne Baudot, élève d’Auguste Renoir, Julie Manet Rouart, Jacques Laffillée…  Nous reparlerons de ces artistes dans la rubrique « Peintres qui ont marqué Louveciennes ».

On peut retrouver de nombreuses informations à propos du Maréchal Joffre sur le site du Musée Joffre ici